samedi 16 février 2008


HEUREUX!!

Le petit lac d'horcones où nous allons profiter de l'herbe pour marcher pied nus!! Celà nous manquait... Grand moment de repos à écouter le chant des oiseaux. C'est l'été....

mercredi 6 février 2008


Heureux!!
J'ai envie de dire comblés:
Au dela du sommet qui s'est livré à nous, c'est l'aventure humaine, notre partage qui me donnent envie de repartir....


Le sentier plonge maintenant vers "Horcones". De l'herbe à l'horizon... mais aussi la civilisation. Faut-il vraiment aller jusqu'en bas? Besoin de confort, de partage, d'ouverture mais aussi de valeurs autres que celle de l'argent et de la consommation...


Une heure que nous avons quitté notre bivouac, le camp de Confluencia apparait en fond de vallée, a coté. Trop facile puisque nous allons devoir descendre assez bas pour traverser le torrent impétueux qui dévale depuis la face sud et remonter 15O m avant de rejoindre le camp.

samedi 2 février 2008

Photos de Dam

Damien continue sa route en Amérique du Sud. Il vous racontera plus tard, mais jusque là, il a longé la côte Chilienne vers le Sud, il est passé par l'Argentine avant de rejoindre Punta Arenas en Patagonie où il a pu voir des pingouins. Il est ensuite repartis sur l'Argentine, et aux dernières nouvelles il est à Buenos Aires.
Il est tombé amoureux de la ville où son arrière-grand-mère Joséphine est née après un bref passage de la famille dans le pays.
Damien nous fait profiter de quelques photos:
Album de Dam sur Picasa
D'autre photos sont à venir, vous pourrez donc retrouver le lien sur la colonne de droite.

dimanche 27 janvier 2008


Bientôt nous arriverons à Confluencia. Passage obligé à Inka pour dire que nous sommes vivants et que nous avons bivouaqué. Rencontre avec des "cousins" Québécois qui découvrent le parc de l'Aconcagua. Tien on a parlé en français.

Cet instant appartient à Damien.....
Il est aussi gravé en moi.

Heureux!! Partage et harmonie dans ce "désert".

Le soleil envahit peu a peu la vallée révélant des reliefs incroyables.

Dans l'air glacé du matin, les premières mules nous passant à coté. Le muletier somnole au chaud dans sa doudoune et n'imagine pas qu'il passa à coté de deux personnes.

jeudi 3 janvier 2008


Confortablement installés sur du sable, au chaud dans les duvets nous allons profiter d'un bon repas puis d'un repos "mérité". Je me sens bien,l'esprit libéré, nous sommes montés et redescendus.
La nuit étoilée nous offre ses merveilles.

Cela fait bientôt 12 h que nous avons quitté le camp de Cholera à 5900m...2400 m plus bas, la nuit tombe et la fatigue se fait sentir. Nous cherchons un cailloux pour un dernier bivouac dans ce désert.

Une odeur légère nous stoppe dans notre élan et nous fait même remonter d'une dizaine de mètres. Ce petit bouquet de fleur vient de réveiller notre nez prisonnier du froid et de l'effort depuis plusieurs jours. Ici c'est l'été avec une vie plus douce...

Nous avons quitté Plazza de Mulas "légers": petites chaussures, le duvet, des vêtements chauds, de l'eau et de quoi manger dans le sac. Chargés d'une douzaine de kilos, le coeur léger, nous descendons rapidement. Nous croisons notre ami Turc parti une heure avant nous du camp de base, très chargé et ses doubles coques au pieds. Visiblement, il est à bout de force mais refuse l'aide que nous lui proposons... Bonne route l'ami, quand à moi,je ne fais pas de la montagne un chemin de souffrance.

"-Tu as vu cette grande cascade de boue à gauche!!"
Oui entendue et vue, problème à venir.... Dans cet après midi d'été, il fait chaud et la neige fond. Notre chemin est bientôt coupé par ce torrent de boue qui entraîne de gros cailloux. Heureusement pour nous, cela se passe par vagues. IL faut calculer le moment où on va traverser. Deux pas dans cette boue profonde de 20 à 30 cm entre les vagues et il faut grimper les blocs. Je passe. Dam suit mais la vague qui arrive roule un cailloux qui lui arrache un bâton. Dam jette son sac et dévale dans la pente...Peine et bâton perdus!


Au fond, le "mur" sous le camp de base, à gauche, les ruines d'un refuge construit par l'armée dans un couloir d'avalanche....Pas tenu longtemps!! Pour nous une longue vallée caillouteuse à parcourir.

El condor pasa


Une longue descente nous attend avec un joli "mur " à passer. Là, nouveau cadeau de l'Aconcagua, un magnifique condor plane au dessus de nous, nous passe à côté et va se poser 5o m en dessous...Il va rester là quelques instants et nous aussi.
Lorsqu'il reprend son vol majestueux, il lui faut quelques secondes pour nous passer au dessus.

Quand je vous dit qu'il a récupéré: il saute comme un cabri. Oh Dam! attend moi....

Et oui, la perte d'altitude agît tellement bien que nous allons tout de suite ...continuer notre descente!! Mais d'abord, c'est le sketch des poches à caca qu'il faut montrer au poste des gardes et des poubelles. Comme nous sommes trop gentils (non, amoureux et respectueux de la montagne), on a rempli "des" poches d'ordures, il faut faire le tri ... Là on est dans la m....
Bon si vous voulez des détails, c'est par courrier privé.

Et bien oui ce beau jeune homme qui peut être fier de lui c'est le même 2h après!!Tout feu tout flamme je vous dis!
Le MAM, c'est terrible! Ca vous met un beau garçon plein d'énergie..carpette!
Une bonne descente et hop, tout oublié!!
Dam qui a retrouvé toute son énergie va négocier avec Campo Base la descente de 25 Kg à 2 dollars le Kg soit trois fois moins cher pour la descente que INKA et en plus le matériel sera à Pénitentes le soir même.

Bon là l'amélioration de Dam est presque visible, plus que 300 m à descendre environ pour arriver à Plazza de Mulas

Nous arrivons au dessus de Canada, avec la perte d'altitude, Dam commence à se sentir mieux (Ouf!!).
Mon sac est très lourd, il me tarde d'arriver à Plazza de Mulas....

Nous arrivons à Nid de Condores avec le soleil. Nous sommes encore à 5500m. Il faut faire de l'eau pour s'hydrater. Damien s'endort vidé. Boire et continuer à descendre.
Nous plongeons directement dans la pente mais Dam a besoin de s'arrêter souvent.

3 janvier

Matin glacial, nous n'avons pas bien dormi. Dam se remet à vomir. Mal de tête, manque de motivation. Le MAM fait à nouveau ses ravages.
Il faut descendre et vite. Je range le camp, fait les sacs, secoue Dam. Il a beaucoup de mal à avancer. Il faut s'arrêter souvent pourtant je sais que la seule solution est de perdre rapidement de l'altitude.
La neige est gelée et la pente parfois exposée....

mercredi 2 janvier 2008


Retour à Cholera. Angel a démonté sa tente et veut descendre. Cela fait 3h que je n'ai pas bu. Le camp est sale, Dam est fatigué. Nous montons notre tente et rangeons le camp pendant que nous faisons de l'eau.
Dam me raconte sa descente, je suis très fier de lui d'autant plus qu'il a été malade et qu'il est bien moins entraîné que moi.
Monter à plus de 6500m quand il n'avait jamais franchi la barre des 4000......
La nuit s'annonce glaciale.

Damien est redescendu avec Angel. Ils ont encadré pour ne pas dire sauvé un jeune Suisse monté rapidement au sommet et trop épuisé pour descendre seul.....
On ne Fait pas un sommet, on le gravit et on le redescend.
Savoir rester humble et connaitre ses limites, ne pas mettre les autres en danger.

Un dernier regard sur la croix du sommet. qui est un large plateau légèrement incliné vers le Sud.

Dans de nombreux livres de montagne, il est écrit qu'au niveau oxygène, les 6962 m de l'Aconcagua équivalent à un 8000m de l'Himalaya du fait qu'il est très bas en latitude. Je comprends mieux mon essoufflement au sommet.

15 minutes au sommet, les nuages montent rapidement. Il faut descendre. Envie de retrouver Dam.
La descente necessite d' être vigilant. Des encouragements à ceux qui montent encore (une dizaine de personnes). Je croise notre voisin Turc qui va très lentement (il reviendra au camp à la nuit tombante).

Bon là je ne résiste pas à vous présenter "Tigrou " ( et ses deux congénères) notre mascotte devant le sommet Sud.
Pour celles et ceux qui les connaissent, ils n'ont pas pu "jouer au c.." ... trop fatigués!!

6962m je laisse tomber mon sac. Heureux mais la tête vide, lessivé. Pensée émue pour ceux que j'aime, pour mes parents qui m'ont fait aimer la montagne...
Dam est plus bas, mon bonheur d'être au sommet n'est rien à coté de ce que nous vivons ensemble.
Canaleta, le couloir, c'est ça, vu d'en haut...environ 300 m de dénivelé. Dam s'arrêtera au grand névé en bas.Très bel effort de sa part!!
J'ai croisé Angel qui est arrivé au sommet et deux personnes qui abandonnaient. Vingt pas. Stop.
Quinze pas . Stop. Reprendre son souffle.
Le temps ne compte plus dans ce couloir aux pierres instables. Il faut rester le plus à droite possible en montant. Heureusement qu'aujourd'hui ily a de la neige, c'est plus facile pour monter et le froid tient les cailloux.
Les 30 derniers mètres techniquement faciles sont durs à grimper, je suis très fatigué, le souffle très court..

La traversée est longue pour arriver au pied de la Canaleta, impressionnante. Un immense entonnoir qui domine de plus de 2000m le camp de base de Plazza de Mulas.
Dam avec beaucoup de volonté continue à monter!!
Quand à moi, je double avec beaucoup de difficultés un groupe plus lent : garder son rythme!!

Les pas se font très lents. La pente fuit derrière nous.
Dam n'a pas complètement récupéré mais à très envie de continuer avec un rythme plus lent.
Nous mettons les crampons ce qui nous demande beaucoup d'énergie.

Independencia, 6500 m, la "cabane" la plus haute du monde enfin ce qu'il en reste....
C'est notre ami Turc qui nous prend en photo.

Départ 8 h 15. C'est à tout petit pas que nous progressons dans l'air glacé. Heureusement, le soleil est là, qui nous réchauffe. La journée devrait être belle. 9h, nous croisons des personnes qui abandonnent. Trop dur.

2 janvier, le soleil se lève et projette l'image de l'Aconcagua qui "fume" au vent. La nuit a été glaciale et le vent n'a cessé de nous secouer. Boire, préparer de l'eau pour les derniers 1000 m... Faire le sac en pensant au poids et au matériel de sécurité.
Angel s'impatiente et part devant.

mardi 1 janvier 2008


Qu'il fait bon se mettre à l'abri dans la tente!! Dehors avec l'effet vent, la température chute très vite. Un voisin Turc qui est monté seul par la voie normale vient nous saluer...
Tout a coup grand nuage de plumes!! Dam vient de bruler son duvet, nous sommes dans "la boule de neige" que le vent secoue. Petite réparation avec les moyens du bord. Il faut dormir.

De cholera, on peut voir facilement le camp de Berlin qui est sur la voie normale. C'est dans le petit col à gauche de la photo. Après la tempête, il n'y reste pas grand monde....

Nous retrouvons Angel rencontré à Plazza Argentina. Il nous raconte la tempête d'il y a deux jours, les tentes tombées et les abandons....Il vient de remonter de Plazza de Mulas, ses 7 copains, les Brésiliens et d'autres ont abandonné. Il nous propose de dormir dans sa tente...elle tiendra mieux au vent qui n'arrête pas de souffler!!
Trouver de la neige propre, faire de l'eau manger et se préparer au sommet demain....

L'arrivée à notre camp 3 se fait par des cailloux blancs du plus bel effet!!
C'est ici qu'arrivent les alpinistes qui viennent à flanc ,sur le versant Est, depuis le camp des Polonais.
La neige tombée avant hier a complètement fondu. La montée depuis Guanacos est assez facile malgré le poids et l'altitude.
A l' arrivée au camp 3, il fait très froid et il y a beaucoup de vent.

Le soleil se lève en ce premier janvier, la neige a bien fondu hier et nous préparons nos sacs pour continuer sur Cholera.

Nos pas nous font passer à coté des restes d'un hélicoptère qui s'est écrasé lors d'un secours. Aucun survivant. Pensée émue pour ces secouristes qui mettent leur vie en danger pour nous à ces altitudes difficiles.

1er janvier
Dam et Panda (c'est le surnom que m'a donné Dam) sont heureux de vous souhaiter une
Très bonne année à tous!!
Finalement l'état de Dam s'est amélioré, hier soir il a pu remanger un peu.
Du repos, notre antiinflammatoire PROTEOCHOC, l'eau sucrée et l'isostar lui ont permis de récuperer. Il a même pu voir avec moi un parapente voler au dessus de l'Aconcagua.